Risques Opératoires et Post-Opératoires



Les risques de l'intervention sont majorés du fait de la fragilité du patient receveur.
Il y a tout d'abord les risques couru lors de l'intervention.
Le futur greffé ou greffé peut en effet rencontrer de nombreuses contraintes lors de son opération, telles que:


Le dysfonctionnement précoce de la valve cardiaque (fuite ou rétrécissement) est possible. En tout état de cause le chirurgien peut être amené à modifier et/ou à compléter le geste chirurgical initialement prévu devant des lésions particulières ou suite à des difficultés chirurgicales


Ou bien, en raison de la nature même de la chirurgie cardiaque qui touche le système vasculaire, le patient peut subir un saignement modéré est habituel. Cependant une hémorragie massive durant l'intervention est susceptible de mettre en jeu le pronostique vital immédiat.


Une intervention de ce type peut aussi amené au greffé des troubles neurologiques comme par exemple un accident vasculaire cérébral (AVC). Cet accident peut être responsable de séquelles temporaires ou définitives: 

- des fonctions intellectuelles, de la parole, de troubles de la vue voire d'une cécité,

- de la perte de la mobilité et/ou de la sensibilité d’un ou plusieurs membres (parésie, paralysie, hémiplégie, paraplégie).

Ces complications sont rares mais potentiellement graves.


Le risque principal est celui du rejet de greffe, qui conduit à une perte rapide et irréversible du greffon, ou bien à une lente dégradation de la fonction de ce dernier. Ce risque est cependant diminué par le traitement antirejet et la surveillance régulière, permettant de détecter les signes avant-coureurs d'un rejet débutant et sa prise en charge.
Il existe 3 types de rejets :

·       Le rejet aigüe survient à partir du 4e jour après la greffe et se traduit par des signes généraux, fonctionnels et biologiques.


·       Le rejet suraigüe  se manifeste, dans les heures qui suivent le rétablissement de la continuité vasculaire, par un infarctus du transplant, parfois associé à une coagulopathie de consommation. Des rejets suraigus peuvent survenir en présence d’anticorps préformés détectés par le cross match*.


·       Quant au rejet chronique, il est la principale cause d'échec des transplantations. Le rejet chronique s'installe insidieusement au cours du temps pour aboutir à une perte de l'architecture du greffon qui progressivement devient le siège d'une fibrose aboutissant à la perte progressive des fonctions de l'organe greffé.